C'est édifiant de voir des gens lire la date de création d'une structure administrative et en conclure à la trahison et la conspiration.
Ce n'est un secret pour personne que les dissidents LFI (les après-istes ?) avaient des critiques fortes quant à la démocratie interne. Maintenant le fait que l'un d'entre eux ait créé une association en mai ne permet pas de dire qu'ils avaient tout prévu à l'avance, étant donné qu'on ne sait pas quelle était la destination originelle de cette association et que LFI leur a de toute façon forcé la main.
À titre personnel j'ai l'impression que beaucoup de critiques des dissidents que je lis se fondent pas simplement sur le fond mais sur un esprit de groupe LFI (si tu n'es pas avec nous tu es contre nous !). Moi ça m'inquiète un peu, à la fois pour la nature du mouvement lui-même et aussi pour l'image d'un parti déjà vu comme crypto-staliniste par une grande partie de l'électorat français et qui cherche pourtant à gagner des élections.
Je ne comprends pas, à quel moment j'ai qualifié qui que ce soit de drone de Mélenchon ? Je vois dans l'OP des gens libres prendre la décision libre de dire des choses que je trouve critiquables, donc acte ; c'est tout.
Et de fait il n'y a pas de structure démocratique interne à LFI alors qu'il y en a dans d'autre partis. Par exemple en 2016 Sarkozy a perdu les primaires LR, chose impensable à LFI, qui est la chose de Mélenchon. Ce n'est pas traiter qui que ce soit de drone de Mélenchon, c'est une critique valide d'une organisation qui se veut un nouveau souffle de démocratie.
Personnellement je suis saoulé par les magouilles de parti et les apparatchiks que LFI a envoyé pour remplacer des élus qui avaient une véritable légitimité.
L'unité à gauche peut se faire dans un cadre démocratique d'alliance et d'ailleurs les députés Après se définissent comme partie du NFP donc l'unité est toujours là. Mais en revanche la gauche ne peut abandonner ses valeurs de démocratie au bénéfice d'un appareil de parti vertical comme l'ont fait les grands partis de gauche par le passé.