this post was submitted on 28 Jul 2023
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France
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Hop, [email protected] c'est finit, merci de migrer sur [email protected]
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Toujours triste d’entendre ce genre d’histoires.
Se faire niquer sa vitrine, c’est un truc de facho. Par contre, un boycott ça demande l’adhésion. Pour une boutique qui tournait, il a du se passer un truc, les gens ne sont pas devenu raciste en moins d’un an. Et j’ai l’impression que l’article n’en parle pas. D’autant que le pain, ça pousse pas sur les arbres (une autre boulangerie?).
Le harcèlement sur son commerce est une spirale infernale. Et quand tu fais de la relation client, ça se voit. Je me rappel d’un restaurateur, très bon, il devait traverser une mauvaise passe et devenait de plus en plus agressif avec les clients au fil des années. Ça devenait désagréable. La fréquentation diminuait (on a aussi arrêté d’y aller, c’est pas les restaus qui manquent) et le stresse que ça engendrait ne devait pas aider. Forcément, il a fini par fermer.
Dernier truc (que je ne justifie pas, au contraire) parler publiquement le racisme subit suscite la méfiance. C’est triste, mais c’est comme ça. C’est la conséquence (sur les individus) de guerres d’assos qui crient au racisme (ou s’en défendent) sur n’importe quel sujet. Il est très difficile d’avoir des débats apaisé sur le sujet (à part sur France Cul, mais bon…). Cette perception du racisme comme un sujet « potentiellement malhonnête » retombe sur les individus qui eux, subissent des injustices réels.
EDIT : Et j’ai oublié de bien évidement ajouter qu’en plus de ça, il y a du rascisme réel (c’était implicite dans ma tête, mais pas clair du tout à la lecture).
Je lui souhaite de trouver une voie qui lui permette de retrouver la santé.
C'est cool que ton commentaire soit nuancé, effectivement c'est des sujets tendus et on a tendance à lire ce qu'on craint. Par contre, y'a un aspect que je ne m'explique toujours pas, même en relisant.
Si je comprends bien, tu avances :
Pour moi, ces deux éléments ne sont pas vraiment compatibles : la méfiance des gens constitue un boycott en soi (on peut en discuter, peut-être pas au sens strict de boycott organisé, mais en tout cas, du point de vue du boulanger, le résultat et le ressenti est le même). J'ai du mal à saisir comment on peut douter du boycott si on est convaincu de la méfiance des gens.
Mais je ne suis pas certain d'avoir bien compris ton commentaire : est-ce que j'ai loupé un truc ?
On a pas la même définition du mot boycott. Comme le dit Kaerell, pour moi un boycott est organisé. Quand tu dis que tu boycottes quelque chose, tu sais pourquoi tu le fais.
Dans le cas où tu décides de ne pas aller à un endroit particulier, parce que tu te méfies, parce que « ça sent la merde, cette histoire », ce n’est pas un boycott (cette deuxième situation est parfois la source de drame, car une victime légitime est laissé seule face à l’adversité ; un viol/inceste dans une famille, Samuel Paty et l’Éducation nationale, pour prendre des cas extrêmes).
Pour revenir à notre boulangerie, dans les deux cas, l’effet est le même : Le marchant perd de l’argent n’a plus de clients.
Ducoup ce qui semble être ta définition devient trop général : « Se méfier est un boycott ». Non, se méfier c’est se méfier. Boycotter c’est boycotter. Les deux peuvent avoir les mêmes effets (moins d’entrées d’argent), mais pas les mêmes causes. Des mots différents sont donc nécessaires.
Tu utilises le mot « boycott » pour désigner une conséquence. Ce n’est sa définition. Si un marchant (je ne parle pas de ce boulanger) se comporte mal avec ses clients/essai de les entourlouper à chaque transaction, ses clients se méfieront et finiront surement par ne plus y venir/préférer un autre marchant. Utiliser le mot boycott pour désigner cette situation c’est nié la revendication qu’il y a derrière.
Bref, c’est de la sémantique.
Et bien entendu, entre les deux, il y a des zones de gris. Un boycott de A sur B de la part de quelques-uns peut générer une méfiance sur A et/ou B par une personne non informée (« ça sent la merde cette histoire »).
Ce qui se passe à chaque drame policier/fait divers est un bon exemple : Tu as ceux qui condamnent sans savoir, ont déjà leurs coupables, et tu as ceux qui ne savent pas trop, mais savent que quel que soit le camp choisi, ils vont se faire des ennemis, et préfèrent ne rien dire pour éviter les embrouilles.
Okay, je crois que j'y vois plus clair, merci pour les explications.
Si j'ai bien compris, pour vous l'essence du boycott, c'est l'organisation et la revendication qu'il y a derrière, et pas le simple fait qu'une ou plusieurs personnes décide de ne plus acheter chez untel.
J'en ai effectivement un usage différent, notamment parce que je n'ai pas de terme alternatif qui me vienne pour désigner un arrêt collectif et soudain de la fréquentation d'un commerçant, mais aussi parce que je l'entends être utilisé comme ça autour de moi.
J'ai toujours du mal à comprendre l'intérêt de la distinction par contre, pas seulement parce que je l'utilise pas mais aussi parce que pour moi c'est pas le coeur du sujet. Boycott ou "simple" méfiance, dans les deux cas les gens se méfient, et c'est ça qui me semble être le problème : le boulanger a subi des attaques verbales et matérielles qui ont conduit à la fermeture de sa boulangerie faute de client.
(ceci dit, je comprends mieux si c'est juste un réflexe de grammairien énervé, ça m'arrive aussi fréquemment, c'est juste que comme j'utilise pas le mot dans le même sens, ça me paraît pas évident)
Il y a une dérive sémantique du terme boycott: à la base un boycott, c'est forcément organisé, de façon à lutter politiquement contre un pouvoir de façon non-violente.
Ce que ce monsieur a vécu, c'est ce qu'on appelle plutôt de l'ostracisation.
Dans ce genre de situation, on ne peut pas vraiment trancher avec un seul témoignage, ça peut être un harcèlement de personnes xénophobes autant qu'un comportement désagréable de la présumée victime.
De l'ostracisation, c'est plus fort, non ? C'est quand une personne est exclue d'un groupe. Là, il n'a pas été exclu d'un groupe auquel il appartenait, il n'a pas été banni de la ville, on ne lui a pas interdit l'accès aux magasins. On a "juste" arrêté d'acheter ses produits, ce qui correspond au pendant pratique du boycott.
Pour la question de trancher, je ne vois pas trop sur quoi et pourquoi on aurait besoin de trancher. J'ai aussi l'impression que tu opposes différentes causes possibles (soit un harcèlement boycott / soit un mauvais comportement). Mais d'une part, les deux ne semblent pas incompatibles, et d'autre part, dans tous les cas, il y a une forme de boycott (ou d'ostracisation, si tu y tiens). Peu importe la raison, il semble y avoir eu de fait une baisse massive de fréquentation dans sa boulangerie.
Au final, je ne vois toujours pas pourquoi l'idée de boycott est remise en doute : déjà parce que ça semble évident que les gens ont arrêté de venir chez lui, et ensuite parce que l'alternative que tu proposes (l'ostracisation) me paraît équivalente au boycott. Ca ne change pas vraiment le problème qu'il ait été victime de boycott ou d'ostracisation, si ?
J'aime beaucoup la philosophie des sceptiques, accepter de tout remettre en cause, mais pour l'instant j'ai l'impression qu'on pose juste un doute comme ça, sans aller plus loin et je vois pas à quoi ça sert, j'avoue que ça me perturbe.
À la lecture de ton commentaire, tu as une définition bien trop large du terme boycott.
Je ne sais pas trop quoi te dire. Si tu crois qu’un boycott c’est le fait que des gens n’aille plus chez un marchant en particulier, soit, mais tu te retire un mots qui pourrait l’expliquer.