Classes de niveau ou pas, il y a un vrai problème en France. Le niveau baisse depuis plusieurs dizaines d'années. Les élèves issus de milieux peu favorisés ne s'en sortent pas, et les élèves qui arrivent avec un bagage important s'ennuient à mourir.
En ce qui me concerne, je pense qu'on n'est pas assez exigeants avec les élèves. On a tendance à confondre bienveillance (qui est une bonne chose et un grand progrès de ces dernières décennies), et absence d'exigence, notamment pour ceux qui s'en sortent bien. Après, il y a bien évidemment un problème de moyens, mais c'est plus difficile à régler. Et puis, certains pays moins riches que nous s'en sortent honorablement, ce qui montre que ce n'est pas une fatalité.
annonce de G Attal est populiste. Mais est-ce son choix ? Face au même problème d’inégalités scolaires, Pap Ndiaye avait choisi une autre voie : celle de la mixité sociale. C’est elle qui permet le brassage des élèves et, au final, de faire progresser les plus faibles sans nuire aux plus forts
En fait, on ne peut pas faire le choix de la mixité sociale comme ça, sans régler les problèmes que je mentionne, parce que si l'éducation nationale ne crée pas de groupes de niveaux, les parents s'en chargent en jouant avec la carte scolaire et en mettant leurs enfants dans le privé. C'est facile de leur jeter la pierre, mais on ferait mieux de reconnaître que mettre un enfant favorisé dans une classe qui a deux ans de retard par rapport à lui, ce n'est pas lui faire un cadeau. Je suis pour la mixité sociale, mais se cacher les yeux n'aide pas à la faire progresser.
Je pense que ça a plus à voir avec la pollution en région parisienne qu'avec le lobby de l'agroalimentaire. Les élevages industriels ne sont sans doute pas mieux, mais est-ce qu'il y en a tant que ça dans les communes concernées?