this post was submitted on 08 Aug 2023
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France

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Hop, [email protected] c'est finit, merci de migrer sur [email protected]

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[–] [email protected] 2 points 1 year ago* (last edited 1 year ago) (1 children)

Belle recommandation, merci :)
« ACR » m'a intrigué : c'est semble-t-il l'Atelier de la Création Radiophonique.
Et c'est une rediffusion d'une émission de 2002, ce qui ne me rajeunit pas…

Sinon l'ouvrage célèbre de Debord - que je n'ai pas lu mais tout peut encore arriver - est La Société du Spectacle, paru en 1967.

Le tout début de ce que Wikipédia en dit :

La Société du spectacle est essentiellement une critique radicale de la marchandise et de sa domination sur la vie, que l'auteur voit dans la forme particulière de l'« aliénation » de la société de consommation. Le concept de spectacle se réfère à un mode de reproduction de la société fondé sur la reproduction des marchandises, toujours plus nombreuses et toujours plus semblables dans leur variété. Debord prône une mise en acte de la conscience que l'on a de sa propre vie, envers une illusoire pseudo-vie que nous impose la société capitaliste, particulièrement depuis l'après-guerre.

Edit : le lien direct pour télécharger le fichier audio.

[–] luk___ 2 points 1 year ago (2 children)

J'ai lu les trois quarts du bouquin. Ca m'a semblé au final très très pontifiant. Il exprime des idées pertinentes mais en les formulant de façon un peu cryptique. Ca m'a fait penser à la série des aphorismes du Tractatus de Wittgenstein, sauf qu'à partir d'un certain point, il déroule une argumentation marxiste bien moins originale.

Dans l'introduction il explique que c'est la 3 ou 4ème édition de son livre et qu'il n'en a rien changé depuis la première édition : "je suis quelqu'un qui ne se corrige pas." Le mec avait un melon énorme et je pense que la forme assez prétentieuse fait que le bouquin est surcôté ou qu'à minima, c'est très utile pour se la péter dans les milieux pseudo intellos mais pas très utiles pour exprimer une critique de la fameuse société du spectacle au plus grand nombre.

Je recommande la version musicale : https://louisemitchels.bandcamp.com/track/toboggan-sirop-dorgeat

[–] [email protected] 1 points 1 year ago (1 children)

Merci pour ton commentaire. J'ai lu un court extrait du livre il y a très longtemps et j'avais eu la même impression: des phrases alambiquées qui me rappellent beaucoup certaines personnes aimant s'écouter parler.

Heu… N'était-ce pas une phrase alambiquée ça ? :D

Plus sérieusement : j'ai fait un cursus technique / scientifique et je ne lis quasiment rien qui soit classé dans la catégorie des « classique de la littérature ». De ce fait, je suis très peu habituée - et limite allergique - à de la prose très verbeuse.

Ça m'avait fait la même chose avec Surveiller et punir de Michel Foucault. Sur le fond j'ai trouvé que c'était un ouvrage bien construit et intéressant. Sur la forme par contre aïe. Je devais souvent m'arrêter, revenir à la phrase précédente, la relire à haute voix pour essayer de la découper et comprendre son articulation. J'aurais préféré et mieux assimilé une vingtaine de pages avec des listes à points…

Je suppose que ça dépend des domaines, on ne peut pas toujours tout ramener à des listes, des diagrammes et des tableaux. Des personnes avec un cursus littéraires risqueraient fort de trouver mes lectures sèches et sans intérêt, ce que je pourrais comprendre.

Wittgenstein est un total inconnu pour moi, merci pour la découverte. Son Tractatus a tout l'air d'un ouvrage majeur mais au vu de sa page Wikipédia je pense que je vais passer mon tour !

[–] luk___ 3 points 1 year ago (1 children)

C'est une signature des intellectuels français de rendre leurs écrits hermétiques. Si tu lis de la sociologie américaine par exemple, c'est écrit de façon parfaitement claire, sans avoir besoin d'en faire des caisses tout autour. De-là à faire des bullet-point... Je travaille de longue date avec des ingénieurs ou des marketeux mais je viens des sciences humaines et c'est toujours une sorte de frustration de ne jamais rien voir de vraiment rédigé. Je suis convaincu qu'on ne pense pas pareil. Les dernières fois, lointaines, où j'ai eu un semblant d'activité intellectuelle, j'ai combiné les deux et ça m'a semblé complémentaire.

Surveiller et Punir a été une de mes lectures les plus marquantes. C'est vrai que c'est raide, mais il y a de la matière derrière, contrairement à certains autres bouquins (la société du spectacle n'est pas le pire).

Pour Wittgenstein, le Tractatus est absolument imbitable. La vie de Wittgenstein est assez incroyable et il n'y a finalement pas grand chose à lire de lui. Si tu t'intéresses aux liens entre sciences humaines et logique, je te recommande de regarder l'école de Palo Alto, ce sont des héritiers de Wittgenstein et c'est beaucoup plus pratique. J'ai lu Yves Winkin (dir.), La Nouvelle Communication, 1981, Le Seuil, Paris coll. Points qui fait un tour d'horizon du truc, j'ai trouvé ça très clair et justement pas ampoulé. Il y a sans doute plein d'autres bouquins très bien mais c'est celui que j'ai lu. Et le point de départ du mouvement : Paul Watzlawick, Janet Helmick Beavin et Donald D. Jackson, Une logique de la communication, 1967 Le bouquin est plus raide mais ça a été pour moi une lecture aussi intense que Surveiller et Punir.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago

L'enseignement modèle certainement notre manière de penser et de communiquer. Notre langue maternelle aussi il me semble, ce qui paraît logique.
Pour ce qui est de la tendance française à la verbosité je te crois sur parole. Il se trouver que je lis très peu d'auteurs français, en partie je pense à cause des lectures qu'on m'a imposées durant ma scolarité ; ça a été une vraie épreuve de devoir ingurgiter Zola, Victor Hugo et les autres, je crois que j'ai fait un blocage. C'est dommage mais bon… J'essaie de m'y remettre à petites doses mais maintenant c'est moi qui choisis, ça aide :)

Tu as raison, les graphiques et les diapositives ce n'est pas la panacée non plus, il faut sans doute arriver à allier différents modes d'expression pour que ce soit compréhensible et intéressant. Si les auteurs anglo-saxons y sont parvenus je vais au moins essayer de lire quelques textes pour me faire une idée. Est-ce que tu penses que La nouvelle communication serait accessible dans le texte original en anglais pour quelqu'un qui n'y connaît rien ? Je lis beaucoup de SF et de Fantasy en anglais depuis une quinzaine d'année mais, forcément, le chant lexical et la manière d'écrire d'un sociologue vont être très différents.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago

Intéressant, merci pour ton retour

[–] [email protected] 1 points 1 year ago

Avec les voix d'Anouck Grinberg , Bernard Gabey et Judith Magre .

Guy Debord a voulu être l’ennemi de la société du spectacle. Il n’a pas aimé cette société, ni ses images. Au spectacle, il a opposé sa voix , dans tous les sens du terme : son discours lucide sur l’avenir que nous réserve le règne de la marchandise, mais aussi, si on se rapporte aux films qu’il a tournés, sa propre voix, d’une irréfutable présence opposable aux images qu’elle voue à la poussière. Il a donné de la voix, et de vive voix, écrivant somme toute fort peu, par goût de l’éphémère, de ce qui passe, de ce qui ne laisse pas de traces. Debord, sa voix, les voix qu’il a aimées, les voyages et les aventures qu’elles lui ont fait vivre : cela vaut bien un atelier radiophonique.