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Une question que je me pose depuis longtemps mais je n'ai jamais pu - ou osé - en parler avec un médecin : comment en vient-on, quand on est médecin, à pratiquer acupuncture, l'ostéopathie ou toute autre chose pas franchement validée par la démarche scientifique ?
J'ai entendu une fois quelqu'un dire - je ne sais plus qui - que le médecin qui enchaîne les consultations n'a plus le temps d'écouter et de discuter avec ses patients. D'autres pratiques disons para-scientifiques le permettraient, d'où le fait que certains médecins s'y mettent.
Formulé autrement, comme je l'ai vu avec ma mère il y a une dizaine d'années : son médecin lui administrait aussi des séances d'acupuncture, mais c'était surtout l'occasion de prendre le temps de discuter et d'aborder ses soucis de santé différemment. Le toucher pourrait aussi jouer une rôle là-dedans en plus de l'effet placebo (?).
Il y aura toujours des patients qui voudrons faire de l'acuponcture, alors autant que ce soit "bien" fait (hygiénique et sans piquer dans des endroits trop dangereux).
Si c'est toujours pratiqué et depuis aussi longtemps, je me dis que ca doit avoir un intérêt, même s'il est plus psychologique que physique.
C'est vrai, il vaut mieux que ce soit fait par des professionnels qui ne vont pas mettre la vie de leurs patients en danger?
Chacun fait ce qu'il veut mais ce qu'il ne faut pas faire c'est mentir par omission ou mentir tout court. Se faire planter des aiguilles partout où picorer des bouboules de sucre ça peut faire du bien au moral ou à la tête mais que des médecins mentent sur les effets réellement expérimentés de ces pratiques peut conduire à une perte de chance en éloignant le patient de traitements efficaces. L'efficacité se mesurant à une efficacité supérieure à l'effet placebo justement.
La medecine ne semble plus sociale comme elle a pu l'etre et ce dans une crise qui empire, mélangé au creux de médecin en france depuis plus de 10 ans ca a dû faire un grand appel d'air à tout un tas de choses alternatives misant sur la "reconnexion". Il y a surement du bien et du mauvais. Je ne sais pas s'il y a une raison particuliere qui ferait pencher un medecin vers ces disciplines, peut etre le social, le changement de pratique et/ou de patients?
Merci, ta réponse résume et exprime mieux ce que je ressens que mon pavé ci-dessus.
Le côté « social » de la médecine semble s'être fortement réduit. Depuis hier je me suis souvenu que j'avais entendu ou lu Baptiste Beaulieu sur ce sujet.