this post was submitted on 16 Jul 2023
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France

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Hop, [email protected] c'est finit, merci de migrer sur [email protected]

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[–] [email protected] 2 points 1 year ago* (last edited 1 year ago) (50 children)

Bon je vais faire un truc un peu plus complet :

Oui, mais je ne vois pas trop le rapport. On peut faire tout ça et ne pas exploiter les animaux.

Non. D'ailleurs avec les incendies tu as des millions d'hectare parti en fumée à cause des activités humaines, autrement dit, tout ce qui a servie à la production industrielle, là où on observe une forte augmentation du CO2 depuis 1900. C'est là le lien avec les machines et l'exploitation animale. Donc pas de bouffe puisque tout a cramé, ni de foyer. Et donc tu construis des zoos pour les proteger.

Moi, je veux pas de ça, et donc j'ai poussé le curseur à l'extrême pour me dire que travailler sans machine c'était pas non plus envisageable d'un point de vue rythme de travail, que je voulais avoir du temps pour moi et faire autre chose que porter, construire, recolter. Et c'est aussi pour vous, sinon tout le monde taffe au champs. Donc la seule solution, dans un monde post-pétrole, pour moi, était la traction animale, à condition de respecter son bien-etre et de trouvé un équilibre entre travail et liberté.

Et avant, on utilisait les animaux pour porter tout ce qui servait à la construction : le bois, la pierre. Et cela accèlère la construction. Disons, tu dois finir une maison avant l'hiver, ben t'attends pas. Et après faut monter tout ça mais le gars qui a porté le tronc et épuisé et blessé. C'est une question d'optimisation de l'activité et de comfort. Je peux t'assurer qu'un cheval de trait tire sans problème un tronc. Pas les humains, on a pas la même corpulence qu'un ours. Nous sommes fragiles. Si on était costaud comme des gorilles, je dirais rien.

La mécanisation de l'agriculture a permit à des milliers de français de pouvoir faire autre chose que de travailler dans les champs. Et tu peux regarder l'exode rurale, ça donne une idée des ressources humaines pour nourrir la population. J'ai un très beau témoignage d'une paysanne qui avait militée pour le tracteur. Pcq au quotidient elle gerait la cuisine, le champs et elle était crévée, elle avait très mal au genou.

Je doute fortement que le fumier soit nécessaire pour avoir des patates et des tomates. Et la taille du cheptel, oui, mais si tu n’avais pas de cheptel du tout tu n’aurais pas à en tuer des membres. Je trouve très légères les raisons qui te poussent à faire naître des animaux qui seront à ton service toute leur vie.

Ah si c'est nécessaire. En vrai, il y en aurait pas besoin si la plante suivait son cours normale, c'est à dire elle va pousser ailleurs sur une surface beaucoup plus grande. En revanche, cela veut dire que tu vas parcourir une plus grande distance pour récolter tes légumes sans pouvoir la protèger contre les maladies ou d'eventuel ravageur. Imagine des pied de tomates séparé de 400m, c'est galère. Et c'est là que l'agriculture intervient, sur une surface donnée, on va cultiver tout ça. Or, la plante puise des nutriments et donc le sol petit à petit va s'épuiser. C'est pour cela que nous faisons des rotations et apportons du fumier ou du compost de dechets vert.

C'est le cycle naturel, les mamifères apportent de l'engrais dans la foret. Le seul qui s'est retiré de ce cycle, c'est l'humain. Iels pissent dans l'eau qu'on boit, et chie dans l'eau qu'on boit. Tout ça, normalement, ça doit retourner dans le sol, aux plantes.

Justifier l’exploitation animale parce qu’ils vont manger nos restes c’est un peu violent pour les exploités. Qu’on exploite les animaux pour notre plaisir gustatif c’est déjà abusé, mais là c’est un niveau au dessus.

Non. Sinon tu te retrouves beaucoup de déchets. On en produit plus que nécessaire car tu as 30% de perte sur tes cultures. Donc tu en sème bcp plus pour pailler et parfois tu a un excedent de récoltes, tu vas pas le gaspiller au compost, si ça nourrit des animaux c'est cool (en particulier les invendables) ou si c'est bien, propre : croix-rouge etc. Moi je trouve ça bien. Par exemple, je prépare un semis de salade mais c'est la période des escargots : une cloture, hop je met des poules. Elles me trouvent les gasteropodes. On fait équipe.

Et enfin, le compost de dechets vert n'est pas complètement une solution. Le problème c'est qu'elle peut etre acide ou non. Et que comparé au fumier ben t'en met bcp plus...Et certain dechets verts sont incinérés d'après ma maraichère.

Deuxième point, t'as pas fait 4h de grelinette sur une planche de 50m. Or t'as pas que ça à faire : récolte, plantation, désherbage, arrosage, commande, administration. Tu peux pas te permettre de perdre 4h sur une planche de 50m. La traction animale, c'est aussi de la complicité, un travail d'équipe, ya vraiment une relation forte entre le maraicher et le cheval et je parle d'expérience, sur le terrain....Je vois pas du tout la notion d'esclave.

Ça n’aide pas à limiter le gaspillage. Ça fait quelque chose des invendus, mais tu pourrais aussi bien les composter directement et le résultat sera assez similaire. Ou en faire plein d’autres choses.

On fait les 2. En tout cas, des fois tu peux pas tout composter pour respecter le cycle azote/carbone car en fonction de l'année t'as ça de matière sèche et ça de matière verte et ça va créer un déséquilibre. Après les animaux aiment bien ces légumes. Ils sont content.

Effectivement, j'ai pas la même définition du véganisme que vous et je me considère comme tel. Peut-etre qu'il faudrait un autre terme plus adapté à mon approche. Dans tous les cas, je m'exclus absolument pas du bien-etre animal, je trouve qu'on peut collaborer, travailler ensemble, que c'est un partenaire avec qui je peux partager un pan de ma vie, le bichonner et l'aimer. Je leur construirait des gites, des espaces naturels où ils peuvent se nourrir. Avant c'était de la grande cultures ou autre chose, rien pour les animaux et insectes.

[–] NeuralNerd 3 points 1 year ago* (last edited 1 year ago) (49 children)

Moi, je veux pas de ça, et donc j’ai poussé le curseur à l’extrême pour me dire que travailler sans machine c’était pas non plus envisageable d’un point de vue rythme de travail, que je voulais avoir du temps pour moi et faire autre chose que porter, construire, recolter. Et c’est aussi pour vous, sinon tout le monde taffe au champs. Donc la seule solution, dans un monde post-pétrole, pour moi, était la traction animale, à condition de respecter son bien-etre et de trouvé un équilibre entre travail et liberté.

Tu n'as l'air de ne considérer que 2 extrêmes possibles : soit trop de machines soit aucune machine. En gros tu proposes te revenir à l'ère préindustrielle. Il y a plein d'intermédiaires plus souhaitables que ces extrêmes.

Je vois difficilement comment on pourrait ne pas quasiment tous être aux champs si on n'avait aucune machine. En tout cas à l'ère préindustrielle ils étaient quasiment tous aux champs.

Et puis il faudrait que tu définisses « machine ». Parce que l'outil que tire ton animal on pourrait considérer que c'est une machine aussi. Et même si c'en est pas une, il a sûrement fallu des machines pour produire cet outil, ou récolter et transformer le minerai.

Et avant, on utilisait les animaux pour porter tout ce qui servait à la construction : le bois, la pierre. Et cela accèlère la construction. Disons, tu dois finir une maison avant l’hiver, ben t’attends pas. Et après faut monter tout ça mais le gars qui a porté le tronc et épuisé et blessé. C’est une question d’optimisation de l’activité et de comfort. Je peux t’assurer qu’un cheval de trait tire sans problème un tronc. Pas les humains, on a pas la même corpulence qu’un ours. Nous sommes fragiles. Si on était costaud comme des gorilles, je dirais rien.

Ces animaux aussi forts et dociles c'est nous qui les avons créés à coup de sélection génétique. On pourrait aussi rendre certains humains beaucoup plus forts avec de la sélection génétique. Tu serais d'accord pour qu'on fasse ça ? En général c'est plutôt très mal vu la sélection génétique chez les humains. Pourquoi on l'accepte chez les animaux et pas chez les humains ? Et imagine qu'une société secrète a depuis des milliers d'années fait cette sélection génétique sur des humains, pour les rendre aussi forts que des animaux de traits, aussi dociles, et incapables de parler. Ces humains seraient élevés depuis la naissance pour servir des humains « normaux », ils n'ont connu que ça de leur vie. T'utiliserais ces humains pour tirer ta charrue ?

Et t'as déjà vu comment on dresse un cheval sauvage ? Pour obtenir qu'un cheval nous obéisse il a fallu vraiment les mater. On peut faire la même chose à des humains : les contraindre par la force jusqu'à ce qu'ils se résignent et obéissent à tout ce qu'on leur demande. T'utiliserais de tels humains ?

Dans l'absolu je ne suis pas contre l'idée que les animaux contribuent aux efforts nécessaires pour que tout le monde ait un minimum de bien être. Ce qui ne va pas c'est que l'effort et le bien être obtenu ne soient pas répartis équitablement.

Tu le dis toi même, tu ne veux pas que les humains soient épuisés, blessés, tu veux qu'ils aient du comfort, qu'ils aient du temps pour eux, que tout le monde ne taffe pas aux champs, etc. C'est bien, mais est-ce que tu veux la même chose pour les animaux ? Peut être qu'eux non plus ils n'ont pas tous envie de bosser aux champs. Bien sûr ils n'auront pas envie de lire on bon bouquin, mais peut être qu'ils aimeraient faire une petit randonnée de temps en temps ? Ou qu'ils aimeraient bien ne pas manger la même chose tous les jours ? Voir d'autres animaux que leur troupeau ? Faire des trucs qui ne servent pas directement les humains ? Il y a des tonnes de choses qu'on s'accorde et qu'on considère comme des minimums pour nous mais qu'on n'envisage même pas pour les animaux. Alors oui c'est pas évident de savoir ce qu'ils préfèrent, mais déjà on ne cherche quasiment pas (à part le minimum pour qu'ils continuent de nous servir), et ensuite dans le doute on devrait plutôt les laisser tranquilles et ne pas les faire naître. Parce que ton cheval de trait, oui il accepte de tirer ton tronc, mais comment tu fais pour savoir si ça le fait chier ou s'il y prend du plaisir ? Tu sais dire quand il veut vraiment pas (parce qu'il refuse de le faire), mais nous humains on n'attend pas de vraiment plus vouloir avant d'arrêter. On s'accorde le privilège de pouvoir arrêter quand ça devient trop désagréable, pas quand on sature complètement.

Et on s'accorde un confort énorme par rapport à eux : un lit douillet, une chambre individuelle, de bonnes boissons, des plats très bons et variés, une température intérieure idéale, des soins au moindre petit bobo (mal de tête, etc.), du soins psychologiques, de la musique, un lavage dès qu'on a quelques trucs désagréables sur le corps, des trucs qui nous protègent des moustiques (certains animaux aimeraient certainement ne plus avoir de mouches qui viennent les faire chier, on fait quelque chose pour ça ?), etc, etc. C'est très bien tout ça, mais on est très loin d'avoir la même exigence de confort envers les animaux qui travaillent pour nous. Notre espérance de vie a explosé. Qu'en est-il pour les animaux ?

Et quand ton animal de trait n'est plus capable de travailler assez bien, tu fais quoi ? Tu le tues pour qu'il soit mangé je suppose. Pour les humains quand ça arrive on les aide à continuer de vivre jusqu'à ce qu'on ne puisse plus rien faire pour eux. On leur accorde même une retraite pendant qu'ils sont encore capables de travailler. Pourquoi cette différence ? Ton animal de trait si on le laissait mourir de vieillesse sa viande ne serait probablement pas consommable, donc si on traitait les animaux comme les humains personne ne mangerait de viande.

Et enfin même si toi tu fais tout ça, et que les animaux qui travaillent avec toi sont aussi heureux que toi, comment tu fais pour que ce soit pareil pour tous les animaux qu'on fait travailler ? Parce que naturellement c'est pas ce qui se passe.

Je doute fortement que le fumier soit nécessaire pour avoir des patates et des tomates.

Ah si c’est nécessaire. En vrai, il y en aurait pas besoin si la plante suivait son cours normale, c’est à dire elle va pousser ailleurs sur une surface beaucoup plus grande. En revanche, cela veut dire que tu vas parcourir une plus grande distance pour récolter tes légumes sans pouvoir la protèger contre les maladies ou d’eventuel ravageur. Imagine des pied de tomates séparé de 400m, c’est galère. Et c’est là que l’agriculture intervient, sur une surface donnée, on va cultiver tout ça. Or, la plante puise des nutriments et donc le sol petit à petit va s’épuiser. C’est pour cela que nous faisons des rotations et apportons du fumier ou du compost de dechets vert.

Ce qui est nécessaire c'est d'apporter des nutriments oui, pas que ce soit du fumier. Ces nutriments peuvent venir d'ailleurs : nos propres excréments (ça tombe bien c'est justement les mêmes nutriments que ceux qu'on a puisé), le compostage, ou en les fabriquant autrement.

Justifier l’exploitation animale parce qu’ils vont manger nos restes c’est un peu violent pour les exploités. Qu’on exploite les animaux pour notre plaisir gustatif c’est déjà abusé, mais là c’est un niveau au dessus.

Non. Sinon tu te retrouves beaucoup de déchets. On en produit plus que nécessaire car tu as 30% de perte sur tes cultures. Donc tu en sème bcp plus pour pailler et parfois tu a un excedent de récoltes, tu vas pas le gaspiller au compost, si ça nourrit des animaux c’est cool (en particulier les invendables) ou si c’est bien, propre : croix-rouge etc. Moi je trouve ça bien. Par exemple, je prépare un semis de salade mais c’est la période des escargots : une cloture, hop je met des poules. Elles me trouvent les gasteropodes. On fait équipe.

Bien sûr que s'il y a des trucs mangeables qui vont se perdre c'est mieux de trouver quelqu'un à qui les donner, plutôt que de les mettre au composte. Ce qui ne va pas c'est de dire qu'on va élever des animaux parce qu'on a des restes à leur donner.

Et enfin, le compost de dechets vert n’est pas complètement une solution. Le problème c’est qu’elle peut etre acide ou non. Et que comparé au fumier ben t’en met bcp plus…

Il y a pourtant les nutriments qu'on veut dedans, donc on doit pouvoir trouver une solution pour les réutiliser pour refaire pousser des trucs.

Et certain dechets verts sont incinérés d’après ma maraichère.

Et alors ? C'est ce qu'on fait actuellement ça. On ne peut pas faire autrement ?

Deuxième point, t’as pas fait 4h de grelinette sur une planche de 50m. Or t’as pas que ça à faire : récolte, plantation, désherbage, arrosage, commande, administration. Tu peux pas te permettre de perdre 4h sur une planche de 50m. La traction animale, c’est aussi de la complicité, un travail d’équipe, ya vraiment une relation forte entre le maraicher et le cheval et je parle d’expérience, sur le terrain…Je vois pas du tout la notion d’esclave.

Esclave sur le wiktionnaire : Celui ou celle qui par sa naissance ou par sa capture n’est pas de condition libre ou que la violence a mis sous la puissance absolue d’un maître.

Larousse : Personne de condition non libre, considérée comme un instrument économique pouvant être vendu ou acheté, et qui était sous la dépendance d'un maître.

LeRobert : Personne qui n'est pas de condition libre, qui est sous la puissance absolue d'un maître.

Pour moi ça colle assez bien pourtant. L'animal n'est pas libre et l'humain qui le possède peut faire quasiment ce qu'il veut de lui, y compris le tuer. Et si l'animal refuse de faire ce que l'humain veut, il est généralement contraint par la force.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago (20 children)

Ces animaux aussi forts et dociles c’est nous qui les avons créés à coup de sélection génétique. On pourrait aussi rendre certains humains beaucoup plus forts avec de la sélection génétique. Tu serais d’accord pour qu’on fasse ça ? En général c’est plutôt très mal vu la sélection génétique chez les humains. Pourquoi on l’accepte chez les animaux et pas chez les humains ? Et imagine qu’une société secrète a depuis des milliers d’années fait cette sélection génétique sur des humains, pour les rendre aussi forts que des animaux de traits, aussi dociles, et incapables de parler. Ces humains seraient élevés depuis la naissance pour servir des humains « normaux », ils n’ont connu que ça de leur vie. T’utiliserais ces humains pour tirer ta charrue ?

Heu...Oui et non. L'humain a manipulé l'ensemble du vivant pour subvenir a ses besoins. Par exemple, les pommes qui étaient petites et astreignante. Le maïs qui était à l'époque un épi de 10 cm avec des graines de 3mm protégées dans une coque. Maintenant on a des truc bien. Oui on a sélectionné des chevaux pour en faire des chevaux capable de porter de l'artillerie. On en a fait de même avec le mouton pour qu'il produit la sacro-sainte laine qui isole en hiver aussi bien dans le bâtis, matelas et vêtement. Mais là où je suis pas du tout d'accord avec toi : le cheval a sa naissance, sans intervention humaine est déjà très costaud. Non, malgré plus de 1000 ans d'évolution on est des brindilles, cependant on résiste mieux aux maladies, virus et on a de belles mains qui nous permet de travailler avec précision. Tu vois les africains dans les région ou sévit le virus de l’Ebola, après des centaines de millier de mort, ils ont petit à petit acquis une certaine immunité, l’évolution est déjà en cours. Au cours du temps on est aussi devenu plus grand et plus rapide si on observe nos précédents record.

On court pas vite. On a pas une super vue. Notre odorat est mauvais. Mais on a eu cette intelligence collective d'avoir exploité les animaux pour bâtir nos villes et nous protéger en tant qu'espèce. C'était ça ou vivre sous la peur d'être mangé par un lion, ours. La base de la domestication, c'est de nous protéger : avoir de la nourriture, des vêtements, une garde, pouvoir voyager sur de longue distance.

Revenons à ta question initiale : faut-il créer une espèce humaine doté de tout cela, je vais pas être éthique et te dire oui. Pourquoi ? Pcq cela nous donnerait de meilleure chance de survie sur le long terme et améliorerait notre quotidien. A la fin, on serait remplacé et iels seront plus intelligent que nous et continuerons l’humanité. Si on veut devenir une espèce intergalactique, je vois que ce chemin. En effet, notre berceau est voué à disparaître dans des millions d'années. Et il est impossible de voyager à la vitesse de la lumière, ni d'utiliser un vaisseau nucléaire en mettant notre organisme sous cryo. Le vaisseau serait à court de jus avant d'avoir atteint 1% du voyage vers la planète habitable.

La seule solution que je vois est que nous devenons des machines, plus exactement qui nous fusionnons avec l'intelligence artificielle et modifions notre organisme. Que notre connaissance, esprit soit transféré dans une machine, avant notre mort et on la nourrirait comme on le fait déjà en publiant sur internet. A la fin, on aurait plus besoin des animaux, ni de manger. On élèvera plus le moindre être vivant pour notre alimentation qu'il soit végétale, insecte, animal. Et une partie de la population fera cette transition et partira ou continuera sur Terre. D'autres voudront rester nature et continuerons leur existence puis disparaîtrons. En tout cas, l'homme bionique existe déjà.

[–] NeuralNerd 1 points 1 year ago (1 children)

Revenons à ta question initiale : faut-il créer une espèce humaine doté de tout cela

Ce n'est pas du tout ma question. Mon propos c'était de dire que ce n'est pas ce qui arrive : on sélectionne génétiquement des animaux pour améliorer leur efficacité à résoudre nos problèmes, mais on ne le fait pas pour les humains (c'est même très très mal vu, cf. eugénisme).

Si toi tu considères qu'on devrait aussi le faire sur les humains, déjà t'es plutôt une exception donc ça n'arrivera probablement pas, et ensuite je doute que tu le ferais de la même manière que ça a été fait sur les animaux. Si on le faisait chez les humains on s'assurerait que ça ne nuit pas à leur bien être, que les humains modifiés ne seraient pas moins heureux que les non modifiés (au contraire on chercherait plutôt à ce que ça améliore leur bien être). C'est pas du tout ce qu'on fait pour les animaux : on regarde juste s'ils sont plus efficaces à résoudre nos problèmes. Si la modification créé plus de problèmes qu'elle n'apporte d'avantages pour nous alors on ne garde pas (et on tue). L'équivalent pour les humains ça serait qu'un groupe de gens dominants sélectionne génétiquement d'autres humains pour qu'ils résolvent mieux leurs problèmes. J'imagine que c'est pas ça que tu souhaites. Pourtant c'est qu'on a fait avec les animaux.

Le mouton est un bon exemple. On a sélectionné des moutons qui produisent énormément de laine, au point que s'ils ne sont pas tondus ils meurent atrocement parce qu'ils ne peuvent plus se déplacer ou se nourrir. T'imagines qu'on fasse ça à des humains ? Ça serait inacceptable. Pourtant ça pose aucun problème si c'est des moutons, au point où les gens considèrent qu'on rend service aux moutons en les tondant. Bin, oui, mais si on les avait pas modifié pour qu'ils aient besoin d'être tondu ça aurait été quand même vachement plus sympa pour eux.

Mon propos c'est de dire qu'on n'accepterait jamais sur des humains énormément de choses qu'on fait aux animaux. Par exemple même si c'était possible, on (et même toi je pense) ne sélectionnerait pas des humains pour qu'ils aient tellement de poils qu'ils mourraient s'ils n'étaient pas tondus régulièrement, uniquement dans le but de produire des trucs isolants.

La seule solution que je vois est que nous devenons des machines [...]. A la fin, on aurait plus besoin des animaux, ni de manger.

On n'a déjà pas besoin des animaux ni de les manger. Pas besoin d'attendre un hypothétique futur dans lequel on peut transférer notre esprit dans une machine.

Ça ressemble un peu au discours des gens qui disent que c'est pas la peine de se préoccuper du changement climatique parce qu'on trouvera une solution technologique. Je sais que c'est pas ce que tu penses pour le changement climatique, mais ici pour ce qui concerne le bien être animal ta logique est assez similaire à la leur. Ne faisons pas ce qui est facilement faisable aujourd'hui parce qu'il y aura peut être une meilleure solution demain.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago (1 children)

J'ai une autre vision de la relation animal-humain, homme-machine. Tu défendais la machine comme solution technologique au bien-être animal ?

Quant à l'eugénisme, je suis en plein milieu pcq étant sourd on m'a mainte fois proposé l'implant cochléaire. La plupart des enfants sont implantés, d'autres ont des prothèses, une partie de la science cherche à regénerer des membres. Avec une seringue, ils pourraient rétablir mon audition. D'autres part, l'IA qui pour le moment est un générateur d'images, de texte...je vois 2 chemins possibles :

  • nous resolvons la crise climatique et dans ce cas des générations, voire des sciècle plus tard nous aurons l'emergence de l'IA général. Là c'est le tout début.
  • la crise climatique met fin à nos activités et on s'est adapté, on a migré dans des régions où il y a de l'eau, où on peut vivre bien.

Dans les régions nordiques tu manges du poisson parce que ce n'est pas un lieu propice aux végétaux. Je l'ai déjà dit, tous les lieux ne sont pas adaptés aux plantes, nottament le desert. Les chaleurs extrêmes, au delà de 35°c une plante arrête de produire des fruits et se met en repos végétatif.

De plus, passer d'un climat extreme à un autre fait baisser très fortement le rendement de tes cultures. L'impact de 2022 sur nos cultures a été terrible. Et j'ai fais le relevé de pluviométrie, on est passé de 700mm à 500mm de pluie annuelle dans le tarn. ça correspondait au climat de 2030, à Marseille.

[–] NeuralNerd 1 points 1 year ago (2 children)

Tu défendais la machine comme solution technologique au bien-être animal ?

Je dis que la technologie peut aider au bien être animal oui, parce qu'en remplaçant un animal par une machine ça fait un être sentient exploité de moins, et que généralement la production et l'utilisation de la machine provoque beaucoup moins de souffrance que l'exploitation animale qu'elle remplace.

Si tu dis ça par rapport à mon dernier paragraphe la grosse différence c'est que là je parle de technologies actuellement utilisables, alors que dans ce paragraphe je critiquais le fait de compter sur de technologies futures et hypothétiques.

Quant à l’eugénisme, je suis en plein milieu pcq étant sourd on m’a mainte fois proposé l’implant cochléaire.

Tu ne sembles confondre l'eugénisme avec autre chose.

Dans les régions nordiques tu manges du poisson parce que ce n’est pas un lieu propice aux végétaux. Je l’ai déjà dit, tous les lieux ne sont pas adaptés aux plantes, nottament le desert. Les chaleurs extrêmes, au delà de 35°c une plante arrête de produire des fruits et se met en repos végétatif.

Si un lieu n'est pas propice aux végétaux ses habitants peuvent échanger avec des régions qui peuvent en cultiver. Et s'ils ne peuvent pas ils devraient sans doute déménager dans un lieu vivable, plutôt que de massacrer la population sentiente environnante.

Sinon ça équivaut un peu à aller vivre en Antartique et manger les humains qui vivent sur place parce qu'on n'arrive pas à y faire pousser des légumes. Ou manger ton voisin parce que ton frigo est vide.

De plus, passer d’un climat extreme à un autre fait baisser très fortement le rendement de tes cultures. L’impact de 2022 sur nos cultures a été terrible. Et j’ai fais le relevé de pluviométrie, on est passé de 700mm à 500mm de pluie annuelle dans le tarn. ça correspondait au climat de 2030, à Marseille.

Oui il va falloir faire évoluer nos cultures en fonction des évolutions du climat.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago (1 children)

Je dis que la technologie peut aider au bien être animal oui, parce qu’en remplaçant un animal par une machine ça fait un être sentient exploité de moins, et que généralement la production et l’utilisation de la machine provoque beaucoup moins de souffrance que l’exploitation animale qu’elle remplace.

Et bien c'est là où je serais pas tellement sur. La voiture émet du CO2, lui-même responsable du changement climatique.

Les transports restent la première source d'émissions de gaz à effet de serre en France (31 %), devant l'industrie et l'agriculture (19 % chacun). La voiture individuelle est responsable de plus de la moitié (53 %) des rejets du secteur et de près de 70 % avec les véhicules utilitaires. ([source LeMonde])(https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/02/environnement-la-voiture-un-frein-aux-ambitions-climatiques-de-la-france_6104418_3244.html) Or, comme tu le voit, ce gaz détruit des millions d'hectare de forêt chaque année. En quoi la voiture aiderait la cause animale si celle-ci détruit leur garde-manger, leur habitat ? Par conséquent, des millions d'animaux meurent en plus de la 6ème extinction de masse. Et c'est pourquoi je suis partit sur un cas extrême en me disant : "supprimons les machines". Or nous auront toujours le besoin de nous déplacer, pour exemple pour chercher de l'eau, amener de la nourriture, transporter du bois...Et là, le cheval revient au galop. Mais je veux pas d'un exclavage, je veux qu'il soit un membre de notre famille comme l'est le chien. Nourrit, soigné avec des sorties ensemble, des souvenirs.

Si un lieu n’est pas propice aux végétaux ses habitants peuvent échanger avec des régions qui peuvent en cultiver. Et s’ils ne peuvent pas ils devraient sans doute déménager dans un lieu vivable, plutôt que de massacrer la population sentiente environnante.

Pour les inous ce monde est vivable. Les touareg aussi. Et imagines-nous avec des plaines desertique et très peu de plantes. Cela arrivera d'une manière ou d'un autre en France. En espagne, italie, ça a déjà commencé. Nous aurons de moins en moins de culture végétable.

[–] NeuralNerd 1 points 1 year ago (2 children)

Et bien c’est là où je serais pas tellement sur. La voiture émet du CO2, lui-même responsable du changement climatique.

Ça revient à la discussion qu'on avait avant sur la difficulté à estimer lequel cause le plus de souffrance. On peut essayer de le faire, mais c'est vraiment pas évident.

La voiture dont tu parles ça remplace une exploitation animale qui n'existe quasiment plus : le transport à cheval ou tiré par des chevaux, hors divertissement. On peut essayer d'imaginer un monde où on remplace toutes les voitures par du transport animal. Si on prend juste la France, ça fait enlever environ 70 millions de tonnes de CO2 par an, pour les environ 40 millions de voitures en circulation. Il faudrait donc dans les 40 millions de chevaux pour les remplacer. Le cheval induit une production de méthane supplémentaire, apparemment estimée à 20 kg/animal/an, ce qui équivaut sur 100 ans à 560 kg d'équivalent CO2/animal/an, donc pour les 40 millions de chevaux ça fait 22 millions de tonnes d'équivalent CO2. Donc sans compter tous les autres impacts ça enlève environ 50 millions de tonnes de CO2 par an. Ça doit réduire un peu les effets du changement climatique, mais c'est pas non plus un changement radical. De l'autre côté t'as 40 millions de chevaux qui vont être possédés et gérés par les gens, qui vont les voir principalement comme des outils pour se déplacer. J'ai beaucoup de mal à imaginer que ça se passe super bien pour la majorité d'entre eux. Je sais que le changement climatique est désastreux pour tout le monde, mais du point de vue des chevaux qui vont se faire exploiter le gain n'est clairement pas positif. C'est un peu comme si on les exploitait pour nous aider à baisser nos émissions.

En quoi la voiture aiderait la cause animale si celle-ci détruit leur garde-manger, leur habitat ?

Elle aide en remplaçant un ou plusieurs animaux qui souffriraient directement de leur exploitation.

Oui le changement climatique rend les conditions de vie de toute le monde plus désagréables, mais exploiter plus d'animaux rend les conditions de ces animaux encore plus désagréables. Ce n'est pas eux de payer pour nos émissions.

Et là, le cheval revient au galop. Mais je veux pas d’un exclavage, je veux qu’il soit un membre de notre famille comme l’est le chien. Nourrit, soigné avec des sorties ensemble, des souvenirs.

Un membre de la famille on ne le fait généralement pas travailler pour nous.

Bien sûr il y aura plein de gens qui traiteront très bien leur cheval, mais il y en aura encore plus qui le traiteront mal, ou qui feront le strict minimum. C'est surtout pour eux que c'est un problème de remplacer des machines par des animaux.

Si un lieu n’est pas propice aux végétaux ses habitants peuvent échanger avec des régions qui peuvent en cultiver. Et s’ils ne peuvent pas ils devraient sans doute déménager dans un lieu vivable, plutôt que de massacrer la population sentiente environnante.

Pour les inous ce monde est vivable. Les touareg aussi. Et imagines-nous avec des plaines desertique et très peu de plantes. Cela arrivera d’une manière ou d’un autre en France. En espagne, italie, ça a déjà commencé. Nous aurons de moins en moins de culture végétable.

Et donc il faut massacrer et exploiter plein d'animaux pour éviter ça ? Ces problèmes on peut les résoudre sans augmenter l'exploitation animale.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago (1 children)

Et donc il faut massacrer et exploiter plein d’animaux pour éviter ça ? Ces problèmes on peut les résoudre sans augmenter l’exploitation animale.

Tu parle d'une civilisation qui s'est adapté en un lieux précis. Ils ont fait ce qu'il fallait faire.

Un membre de la famille on ne le fait généralement pas travailler pour nous.

Si. L'education des enfants, cuisiner, sortie, medecin, nourrice, menage, arrosage plante...

Bien sûr il y aura plein de gens qui traiteront très bien leur cheval, mais il y en aura encore plus qui le traiteront mal, ou qui feront le strict minimum. C’est surtout pour eux que c’est un problème de remplacer des machines par des animaux.

Totalement d'accord avec toi.

[–] NeuralNerd 1 points 1 year ago (1 children)

Et donc il faut massacrer et exploiter plein d’animaux pour éviter ça ? Ces problèmes on peut les résoudre sans augmenter l’exploitation animale.

Tu parle d’une civilisation qui s’est adapté en un lieux précis. Ils ont fait ce qu’il fallait faire.

Non je dis que pour résoudre les problèmes qu'on a, exploiter plus d'animaux n'est pas la meilleure chose à faire. Que des gens aient choisi d'exploiter des animaux pour pouvoir s'installer dans un endroit, c'est triste mais c'est pas trop le sujet. C'est comme ceux qui ont massacré les amérindiens pour s'installer en Amérique : c'est malheureux mais on ne peut pas le changer. Exploiter plus d'animaux dans le futur, par contre, ça on peut l'éviter.

Bien sûr il y aura plein de gens qui traiteront très bien leur cheval, mais il y en aura encore plus qui le traiteront mal, ou qui feront le strict minimum. C’est surtout pour eux que c’est un problème de remplacer des machines par des animaux.

Totalement d’accord avec toi.

Et pourtant tu sembles privilégier une voie où on a plus d'animaux, donc qui va fatalement entraîner plus de souffrance animale.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago* (last edited 1 year ago) (1 children)

Non je dis que pour résoudre les problèmes qu’on a, exploiter plus d’animaux n’est pas la meilleure chose à faire. Que des gens aient choisi d’exploiter des animaux pour pouvoir s’installer dans un endroit, c’est triste mais c’est pas trop le sujet. C’est comme ceux qui ont massacré les amérindiens pour s’installer en Amérique : c’est malheureux mais on ne peut pas le changer. Exploiter plus d’animaux dans le futur, par contre, ça on peut l’éviter.

C'est de l'adaptation pas de l'exploitation : les inous chassent. Un humain peut aussi manger de la viande, du poisson comme le ferait un lion pour une gazelle.

Et pourtant tu sembles privilégier une voie où on a plus d’animaux, donc qui va fatalement entraîner plus de souffrance animale.

Plus d'habitat, plus de nourriture, plus de vie. Pas de souffrance animale. Mon projet agricole, comme ceux de ma promo, c'est surtout de créer des ilots de biodiversité. C'est à dire qu'on va protéger le sol, replanter des haies. Et donc cela fera revenir les insectes, puis les oiseaux. Après si j'aurais des chevaux ou des poules, à voir. Mais déjà ça c'est énorme. Ce que tu critiques c'est surtout :

  • l'agro-industrie qui, elle, tue le sol, les forets y compris avec des cultures destinée aux Végans comme le tofu, ou le pois-chiche.
  • Et le capitalisme qui nous obliges tous à produire, à travailler et à etre rentable. Et pour moi, c'est en grande partie pour ça qu'on a des animaux en grande souffrance.
[–] NeuralNerd 1 points 1 year ago (1 children)

Non je dis que pour résoudre les problèmes qu’on a, exploiter plus d’animaux n’est pas la meilleure chose à faire. Que des gens aient choisi d’exploiter des animaux pour pouvoir s’installer dans un endroit, c’est triste mais c’est pas trop le sujet. C’est comme ceux qui ont massacré les amérindiens pour s’installer en Amérique : c’est malheureux mais on ne peut pas le changer. Exploiter plus d’animaux dans le futur, par contre, ça on peut l’éviter.

C’est de l’adaptation pas de l’exploitation : les inous chassent. Un humain peut aussi manger de la viande, du poisson comme le ferait un lion pour une gazelle.

Oui, et un humain peut manger d'autres humains, pourquoi on ne le fait pas ? Les lions mangent parfois d'autres lions pourtant. Les humains peuvent faire des viols en groupe comme le font les canards, mais pourtant on ne le fait pas. Justifier des choses immorales parce que certains animaux qui le font ça ne marche pas très bien.

Ce que tu critiques c’est surtout :

  • l’agro-industrie qui, elle, tue le sol, les forets y compris avec des cultures destinée aux Végans comme le tofu, ou le pois-chiche.
  • Et le capitalisme qui nous obliges tous à produire, à travailler et à etre rentable. Et pour moi, c’est en grande partie pour ça qu’on a des animaux en grande souffrance.

Non ce que je critique c'est l'exploitation animale. Tu peux dire que c'est à cause du capitalisme si tu veux, mais les autres systèmes dans l'histoire n'étaient pas forcément mieux du point de vue du bien être animal. Il n'y avait pas l'horreur de l'exploitation de masse, mais ça c'est plus le changement d'échelle qui l'a provoqué. Dans d'autres systèmes les animaux sont exploités quand même. Je dis surtout qu'il faut arrêter d'utiliser les animaux, parce qu'en général ça se passe pas bien pour eux. Si tu veux trouver un truc général que je critique alors ça serait plutôt que l'humain a tendance à ne pas se préoccuper du bien être des choses qu'il utilise. Ça c'est pas propre au capitalisme ou à l'agro-industrie. C'est naturel chez l'humain (et les autres animaux), mais ça veut pas dire que c'est bien. Il y a plein de choses naturelles contre lesquelles on lutte. C'est justement parce que c'est un comportement naturel qu'il faut faire des choses pour le prévenir.

On peut faire l'analogie avec les poules que t'évoquais plus haut. Le comportement naturel de la poule c'est d'aller se balader et la conséquence c'est qu'elle risque de se faire bouffer. Donc pour éviter ça on l'enferme. Bin le comportement naturel d'un humain qui c'est d'utiliser les non-humains comme des outils, et la conséquence c'est qu'il y a un risque de maltraitance. Donc pour éviter ça on devrait l'empêcher d'avoir des animaux qui lui sont utiles. On devrait les remplacer par des choses non sentientes qu'il ne peut pas maltraiter.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago (1 children)

Oui, et un humain peut manger d’autres humains, pourquoi on ne le fait pas ? Les lions mangent parfois d’autres lions pourtant. Les humains peuvent faire des viols en groupe comme le font les canards, mais pourtant on ne le fait pas. Justifier des choses immorales parce que certains animaux qui le font ça ne marche pas très bien.

Là je suis pas d'accord. Un humain peut manger de la viande, des oeufs, du poisson. Il est un (super)prédateur au même titre que l'ours, le lion...Et ça fait partie de l'évolution. Et là tu me parles de cannibalisme...

[–] NeuralNerd 1 points 1 year ago (1 children)

Oui parce que le cannibalisme fait autant partie de l'évolution que le reste. Le fait que les lions mangent parfois d'autres lions c'est autant le résultat de l'évolution que le fait qu'ils mangent des gazelles.

Si je parle de ça c'est parce que justifier des actes parce que c'est le résultat de l'évolution n'est pas pertinent, sinon on pourrait justifier plein de choses horribles, comme par exemple le viol en groupe.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago (1 children)

Et ça revient à ce que je disais au tout début manger en soi, est cruel. Ce qui me gène c'est que tu as l'air d'exclure l'humanité comme omnivore.

Sans leur alimentation variée, nous ne serions pas là. Comme je l'ai dit avec l'exemple des inous. J'ai pas envie d'idéaliser la nature, foret, ni le passé...Nous nous sommes adapté à un climat, à un environnement, on était des cueillaires puis chassaires-cueillaires puis agricultaires puis agricultaires de masse. La domestication animale faisait aussi partie de cette adaptation. Nos ancetres ont fait de leur mieux et c'est tout.

Le véganisme, les végétarismes, s'inscrivent, pour moi, dans un environnement qui est propre au monde moderne tout comme les carnistes et les sucristes. Tous les 4, sont typiques de l'époque moderne. Parce que c'est une philosophie et parce que nous avons les moyens de produire et commercer tout ça.

En vrai ya pas eu de philosophie, ni politique avant. C'est de la bouffe tout court. Et tu mangeais. Voilà.

C'est seulement parce qu'on en est là, et avec tous les sattelites, microscopes qu'on a commencé à intergrer les droits de la Nature (dont les animaux) mais aussi pcq son abondance se fait de plus en plus rare et que si on change pas ça...on s'éteint.

Les choses sont ainsi. Peut-etre selon la situation, nos descendants mangeront que des cactus et du poisson car tout est desertique et que la seule nourriture est dans la mer. Les plantes ont une croissance optimale entre 10-30° (au pif)

Là, on est sur du 30-40. Les tomates sont en arret végétatif. Les prochaines decennies seront pire avec la fonte des glaciers, pluviométrie rare...et je suis pas certain que mon projet d'agroforesterie arrivera à faire tampon, je pense que ça dépassera largement les prédictions du GIEC et ira bcp plus vite que prévu.

Je redoute le plus l'effet en cascade. Quoiqu'il en soit, on va s'adapter et on mangera ce qu'on trouve et cultivera.

[–] NeuralNerd 1 points 1 year ago (1 children)

Ce qui me gène c’est que tu as l’air d’exclure l’humanité comme omnivore.

Non je suis tout à fait d'accord avec presque tout ce que tu dis au début : on est omnivore, on pouvait difficilement faire autrement dans le passé, et on ne pourrait probablement pas aujourd'hui éviter l'exploitation animale si on n'avait pas eu ce passé.

Ce que je dis c'est que ça c'est le passé, et que dans le monde d'aujourd'hui on n'a plus besoin d'exploiter les animaux, et que donc on devrait arrêter de le faire. Un peu comme on a arrêté l'esclavage.

Et non, manger n'est pas forcément cruel. Ou en tout cas, ça peut être plus ou moins cruel. Donc parmi tout ce qu'on peut manger, choisissons ce qui provoque le moins de souffrance.

je pense que ça dépassera largement les prédictions du GIEC et ira bcp plus vite que prévu.

Ça me parait un peu prétentieux de penser que le GIEC se trompe largement, mais ok :)

Après le GIEC ne fait pas de prédiction, il rapporte juste les connaissances scientifiques actuelles, et dit ce qui est le plus probable à partir de différents scénarios. Le scénario qu'on prendra dépend surtout de ce qu'on va faire collectivement. Mais dans les scénarios qu'il étudie c'est pas autant la catastrophe que ce que t'as l'air de penser, même dans les scénarios pessimistes (business as usual). Ça sera clairement bien moins bien qu'actuellement, mais pas au niveau de ne manger "que des cactus et du poisson car tout est désertique et que la seule nourriture est dans la mer".

[–] [email protected] 1 points 1 year ago (1 children)

J'aimerai bien avoir ton optimisme, ça m'angoisserais moins. :)

[–] NeuralNerd 2 points 1 year ago

Un des trucs qui ont contribué un peu à cet optimisme récemment c'est les live que fait Le Réveilleur avec Loic Giaccone où ils parlent de l'actualité climat. Par exemple dans le dernier ils commentent une vidéo de Kurzgesagt qui se veut rassurante sur le changement climatique, et globalement ils sont plutôt d'accord. Sur la fin ils critiquent pas mal la vulgarisation actuelle sur ces sujets qui est trop catastrophiste et pas en phase avec ce que dit le GIEC. C'est là si tu veux aller voir, mais c'est un peu long : https://www.twitch.tv/videos/1899574451. L'analyse de la vidéo commence vers 1:25:30, et ils évoquent les vulgarisateurs, le rassurismes et les collapsologues vers 2:43:00.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago (1 children)

Elle aide en remplaçant un ou plusieurs animaux qui souffriraient directement de leur exploitation. Oui le changement climatique rend les conditions de vie de toute le monde plus désagréables, mais exploiter plus d’animaux rend les conditions de ces animaux encore plus désagréables. Ce n’est pas eux de payer pour nos émissions.

Elle ne rend pas plus désagréable, elle les tue. AUtrement dit, on aura plus besoin de la WWF, ni des vegans puis que les animaux auront disparu.

La voiture dont tu parles ça remplace une exploitation animale qui n’existe quasiment plus : le transport à cheval ou tiré par des chevaux, hors divertissement. On peut essayer d’imaginer un monde où on remplace toutes les voitures par du transport animal. Si on prend juste la France, ça fait enlever environ 70 millions de tonnes de CO2 par an, pour les environ 40 millions de voitures en circulation. Il faudrait donc dans les 40 millions de chevaux pour les remplacer. Le cheval induit une production de méthane supplémentaire, apparemment estimée à 20 kg/animal/an, ce qui équivaut sur 100 ans à 560 kg d’équivalent CO2/animal/an, donc pour les 40 millions de chevaux ça fait 22 millions de tonnes d’équivalent CO2. Donc sans compter tous les autres impacts ça enlève environ 50 millions de tonnes de CO2 par an. Ça doit réduire un peu les effets du changement climatique, mais c’est pas non plus un changement radical. De l’autre côté t’as 40 millions de chevaux qui vont être possédés et gérés par les gens, qui vont les voir principalement comme des outils pour se déplacer. J’ai beaucoup de mal à imaginer que ça se passe super bien pour la majorité d’entre eux. Je sais que le changement climatique est désastreux pour tout le monde, mais du point de vue des chevaux qui vont se faire exploiter le gain n’est clairement pas positif. C’est un peu comme si on les exploitait pour nous aider à baisser nos émissions.

C'est surtout parce que tu ne prends pas en compte l'ensemble de la chaine de production pour utiliser une voiture et la gestion de ses déchets. C'est terrifiant : forage de pétrole, forage de minéraie, usine pour fabriquer la voiture (et donc les machines pour la construire : minérai, petrole), lieu de recyclage (minerai, petrole, eau), traitement des pneus (minerai, pétrole,eau), particules fines, transport des voitures en bateau (usine pour construire le bateau : minerai, petrole...)...Et tu peux aussi inclure : les routes (sable bitumeux mélangé avec un dérivé du pétrole), signalisation (cables, machine pour enterrer les cables + composants électronique(usine : minerai+pétrole)), péages, paiement parking...

Après, effectivement c'est difficile à évaluer mais c'est déjà beaucoup plus élevé que le chiffre que tu avances. En tout cas nous manquons de données pour etre au plus près. Peut-etre qu'on utilisera pas tous le cheval et qu'il sera seulement utilisé pour quelque activités. Et que nos trajet se feront à velo ? Aucune idée.

[–] NeuralNerd 2 points 1 year ago

Peut-etre qu’on utilisera pas tous le cheval et qu’il sera seulement utilisé pour quelque activités. Et que nos trajet se feront à velo ? Aucune idée.

Oui donc autant faire ça directement. Pas besoin de faire naître des chevaux qui vont être exploités.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago (1 children)

Oui il va falloir faire évoluer nos cultures en fonction des évolutions du climat.

Et ce dernier point me terrifie. Dans mon plan de culture, j'ai déjà prévu de cultiver des cactus pour y faire face. Les vignerons, eux, ils achetent des terrains en Angleterre. Je devrais peut-etre aussi migré là bas au lieu de chercher un terrain dans le sud de la France.

[–] NeuralNerd 1 points 1 year ago (1 children)

Le rapport du groupe 2 du GIEC donne des infos là dessus qui peuvent peut être te rassurer.

Dans la section la nourriture en Europe (à partir de la page 1843) :

While there is high agreement of the direction of change, the absolute yield losses are uncertain due to differences in model parameterisation and whether adaptation options are represented (high confidence)

Donc pour eux c'est pas clair qu'il y aura des pertes de production dans l'absolu, s'il y a des adaptations.

In response to 2°C GWL, agro-climatic zones in Europe are expected to move northward 25–135 km per decade, fastest in EEU

Donc il faudra à l'avenir adopter des cultures qui étaient avant de plus en plus au sud.

Use of longer-season varieties can compensate for heat stress on maize in WCE and lead to yield increases for NEU, but not SEU for 4°C GWL (medium confidence)

Pour le maïs on peut s'adapter en Europe de l'ouest en changeant les variétés.

Irrigation can reduces projected heat and drought stress, for example, for wheat and maizz

Et par irrigation.

Net yield losses will reduce economic output from agriculture in the EU, reaching a reduction of 7% for the EU and the UK combined, and 10% in SEU at 4°C GWL

Ils prévoient quand même une baisse économique, mais de 10 % dans l'Europe du sud, donc c'est pas aussi gigantesque que ta terreur laisse penser, même si certains vont effectivement renoncer :

Increased heat and drought stress, and reduced irrigation water availability, will decrease profitability and cause abandonment of farmland in SEU (limited evidence, low confidence)

Ensuite ils parlent des solutions page 1847, avec un tableau qui résume les solutions et leur efficacité page 1846 : https://i.imgur.com/anUMPGl.png.

Quelques citations :

Farm management adaptation options to climate change include changing sowing and harvest dates, changes in cultivars and irrigation, and selecting alternative crop

Irrigation is effective at reducing yield loss from heat stress and drought, for example, for wheat and maize, but it increases demand for water withdrawal

Water management for food production on land is becoming increasingly complex due to the need to satisfy other social and environmental water demands and is limited by costs and institutional coordination

Crop breeding for drought and heat tolerance can improve sustainability of agricultural production under future climate, particularly in SEU where drought-tolerant varieties provide 30% higher yields than drought-sensitive varieties at 3°C GW

Agroecological systems provide adaptation options that rely on ecological process (e.g., soil organic matter recycling and functional diversification) to lower inputs without impacting productivity

Agroforestry, integrating trees with crops (silvoarable), livestock (silvopasture), or both (agrosilvopasture), can enhance resilience to climate change but implementation in Europe needs improved training programmes and policy support (high confidence)

Technological innovations, including ‘smart farming’ and knowledge training, can strengthen farmers’ responses to climate impacts, although strong belief in ‘technosalvation’ by farmers can reduce the solution space and timing of adaptation options.

(Technosalvation is the ideology that technologies such as geoengineering will save us from climate change, and so mitigation behavior is not necessary[1])

Agricultural policy, market prices, new technology and socioeconomic factors play a more important role in short-term farm-level investment decisions than climate-change impacts (high confidence)

Effective policy guidance is needed to increase the climate resilience of agriculture

Financial measures include simplifying procedures for obtaining subsidies, and insurance premiums and interest rates that incentivise adoption of climate-friendly agricultural methods

The EU’s Common Agricultural Policy has increasingly focused on environmental outcomes (Alliance Environnement, 2018) but does not sufficiently provide for adaptation measures

Limits to European farm-level adaptation include lack of resources for investment, political urgency to adapt, institutional capacity, access to adaptation knowledge and information from other countries

Ce que je retiens c'est que l'agriculture en Europe va devoir s'adapter, pas s'arrêter. Et que les solutions sont surtout dans le changement des politiques publiques pour accompagner et encourager ces adaptations.

[–] [email protected] 1 points 1 year ago* (last edited 1 year ago)

Tu parles à un (futur) maraicher (j'ai déjà validé ma formation)...Et ça ne me rassures pas. Si tu peux, va là où il y a de l'eau.

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