this post was submitted on 27 Jul 2023
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France

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Hop, [email protected] c'est finit, merci de migrer sur [email protected]

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[–] Narann 11 points 1 year ago* (last edited 1 year ago)

Histoire d’apporter un peu de contradiction à ce fil :

Déjà, tu sembles confondre PMA et GPA (ta dernière carte). On est sur Lemmy, donc on va partir du principe que tout le monde est pour la PMA ; Procréation Médicalement Assistée.

Concernant la GPA (Gestation Pour Autrui), c’est la présence d’un tier qui est problématique : On utilise l’utérus de qui ?

  • Les femmes pauvres ? Parce que c’est pas les femmes des classes moyennes ou riches qui vont louer leur utérus, on est d’accord…
  • C’est au marché gérer ? Et on laisse les homos/femmes seules pauvres sur la route ?
  • On fait comme pour la prostitution aux Pays-Bas ? Des femmes toutes fonctionnaires ?
  • Tirage au sort national ?

Tu peux parfaitement être pour le fait que les familles homo puissent avoir des enfants sur le principe et être opposé à la GPA tant qu’on a pas clairement répondu à ces questions.

La droite est contre par principe, la gauche est divisée à cause du tier (c’est encore et toujours sur les meufs que ça retombe). Seuls les libéraux applaudissent parce qu’ils s’en foutent de comment on applique ça dans la pratique, tant qu’on a droit de faire ce qu’on veut de son corps™, ce qui revient à légaliser la prostitution, car un prêt bénévole ne peut pas être éthique ; tu auras quelques femmes militantes qui le feront bénévolement, et tout le reste le fera « bénévolement, mais contre paiement ou avec des intérêts en nature » si le côté commercial est interdit (c’est la position de Mélenchon).

Mettre le droit à l’IVG au même niveau que le droit à la GPA sans poser la question de l’utérus du tier est hypocrite. La GPA est au moins aussi compliquée à gérer que la question de la prostitution. C’est comme parler de la prostitution sur le principe, avec des beaux discours, mais sans parler de la réalité qu’elle a sur le corps, la tête et dans la vie des femmes qui la pratique (la plupart de ces femmes ont des vies sexuels bousillées).

En fait, c’est même un marqueur du manque de sérieux dans le traitement : Parler de la GPA sans parler de l’utérus du tier, c’est malhonnête, car c’est la question centrale.

Et on peut dire tout ça sans nier l’évidence : Il y a clairement un mouvement latent réactionnaire dans les démocraties, et c’est très inquiétant pour les droits des femmes à disposer de leur corps (et par extension, les droits des hommes à ne pas se voir imposer de se comporter comme tel), et des minorités sexuels, ethniques ou religieuses.