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[ecologie] Un cheval collecteur de compost en banlieue parisienne
(www.courrierinternational.com)
Hop, [email protected] c'est finit, merci de migrer sur [email protected]
Bon je vais faire un truc un peu plus complet :
Non. D'ailleurs avec les incendies tu as des millions d'hectare parti en fumée à cause des activités humaines, autrement dit, tout ce qui a servie à la production industrielle, là où on observe une forte augmentation du CO2 depuis 1900. C'est là le lien avec les machines et l'exploitation animale. Donc pas de bouffe puisque tout a cramé, ni de foyer. Et donc tu construis des zoos pour les proteger.
Moi, je veux pas de ça, et donc j'ai poussé le curseur à l'extrême pour me dire que travailler sans machine c'était pas non plus envisageable d'un point de vue rythme de travail, que je voulais avoir du temps pour moi et faire autre chose que porter, construire, recolter. Et c'est aussi pour vous, sinon tout le monde taffe au champs. Donc la seule solution, dans un monde post-pétrole, pour moi, était la traction animale, à condition de respecter son bien-etre et de trouvé un équilibre entre travail et liberté.
Et avant, on utilisait les animaux pour porter tout ce qui servait à la construction : le bois, la pierre. Et cela accèlère la construction. Disons, tu dois finir une maison avant l'hiver, ben t'attends pas. Et après faut monter tout ça mais le gars qui a porté le tronc et épuisé et blessé. C'est une question d'optimisation de l'activité et de comfort. Je peux t'assurer qu'un cheval de trait tire sans problème un tronc. Pas les humains, on a pas la même corpulence qu'un ours. Nous sommes fragiles. Si on était costaud comme des gorilles, je dirais rien.
La mécanisation de l'agriculture a permit à des milliers de français de pouvoir faire autre chose que de travailler dans les champs. Et tu peux regarder l'exode rurale, ça donne une idée des ressources humaines pour nourrir la population. J'ai un très beau témoignage d'une paysanne qui avait militée pour le tracteur. Pcq au quotidient elle gerait la cuisine, le champs et elle était crévée, elle avait très mal au genou.
Ah si c'est nécessaire. En vrai, il y en aurait pas besoin si la plante suivait son cours normale, c'est à dire elle va pousser ailleurs sur une surface beaucoup plus grande. En revanche, cela veut dire que tu vas parcourir une plus grande distance pour récolter tes légumes sans pouvoir la protèger contre les maladies ou d'eventuel ravageur. Imagine des pied de tomates séparé de 400m, c'est galère. Et c'est là que l'agriculture intervient, sur une surface donnée, on va cultiver tout ça. Or, la plante puise des nutriments et donc le sol petit à petit va s'épuiser. C'est pour cela que nous faisons des rotations et apportons du fumier ou du compost de dechets vert.
C'est le cycle naturel, les mamifères apportent de l'engrais dans la foret. Le seul qui s'est retiré de ce cycle, c'est l'humain. Iels pissent dans l'eau qu'on boit, et chie dans l'eau qu'on boit. Tout ça, normalement, ça doit retourner dans le sol, aux plantes.
Non. Sinon tu te retrouves beaucoup de déchets. On en produit plus que nécessaire car tu as 30% de perte sur tes cultures. Donc tu en sème bcp plus pour pailler et parfois tu a un excedent de récoltes, tu vas pas le gaspiller au compost, si ça nourrit des animaux c'est cool (en particulier les invendables) ou si c'est bien, propre : croix-rouge etc. Moi je trouve ça bien. Par exemple, je prépare un semis de salade mais c'est la période des escargots : une cloture, hop je met des poules. Elles me trouvent les gasteropodes. On fait équipe.
Et enfin, le compost de dechets vert n'est pas complètement une solution. Le problème c'est qu'elle peut etre acide ou non. Et que comparé au fumier ben t'en met bcp plus...Et certain dechets verts sont incinérés d'après ma maraichère.
Deuxième point, t'as pas fait 4h de grelinette sur une planche de 50m. Or t'as pas que ça à faire : récolte, plantation, désherbage, arrosage, commande, administration. Tu peux pas te permettre de perdre 4h sur une planche de 50m. La traction animale, c'est aussi de la complicité, un travail d'équipe, ya vraiment une relation forte entre le maraicher et le cheval et je parle d'expérience, sur le terrain....Je vois pas du tout la notion d'esclave.
On fait les 2. En tout cas, des fois tu peux pas tout composter pour respecter le cycle azote/carbone car en fonction de l'année t'as ça de matière sèche et ça de matière verte et ça va créer un déséquilibre. Après les animaux aiment bien ces légumes. Ils sont content.
Effectivement, j'ai pas la même définition du véganisme que vous et je me considère comme tel. Peut-etre qu'il faudrait un autre terme plus adapté à mon approche. Dans tous les cas, je m'exclus absolument pas du bien-etre animal, je trouve qu'on peut collaborer, travailler ensemble, que c'est un partenaire avec qui je peux partager un pan de ma vie, le bichonner et l'aimer. Je leur construirait des gites, des espaces naturels où ils peuvent se nourrir. Avant c'était de la grande cultures ou autre chose, rien pour les animaux et insectes.
Tu n'as l'air de ne considérer que 2 extrêmes possibles : soit trop de machines soit aucune machine. En gros tu proposes te revenir à l'ère préindustrielle. Il y a plein d'intermédiaires plus souhaitables que ces extrêmes.
Je vois difficilement comment on pourrait ne pas quasiment tous être aux champs si on n'avait aucune machine. En tout cas à l'ère préindustrielle ils étaient quasiment tous aux champs.
Et puis il faudrait que tu définisses « machine ». Parce que l'outil que tire ton animal on pourrait considérer que c'est une machine aussi. Et même si c'en est pas une, il a sûrement fallu des machines pour produire cet outil, ou récolter et transformer le minerai.
Ces animaux aussi forts et dociles c'est nous qui les avons créés à coup de sélection génétique. On pourrait aussi rendre certains humains beaucoup plus forts avec de la sélection génétique. Tu serais d'accord pour qu'on fasse ça ? En général c'est plutôt très mal vu la sélection génétique chez les humains. Pourquoi on l'accepte chez les animaux et pas chez les humains ? Et imagine qu'une société secrète a depuis des milliers d'années fait cette sélection génétique sur des humains, pour les rendre aussi forts que des animaux de traits, aussi dociles, et incapables de parler. Ces humains seraient élevés depuis la naissance pour servir des humains « normaux », ils n'ont connu que ça de leur vie. T'utiliserais ces humains pour tirer ta charrue ?
Et t'as déjà vu comment on dresse un cheval sauvage ? Pour obtenir qu'un cheval nous obéisse il a fallu vraiment les mater. On peut faire la même chose à des humains : les contraindre par la force jusqu'à ce qu'ils se résignent et obéissent à tout ce qu'on leur demande. T'utiliserais de tels humains ?
Dans l'absolu je ne suis pas contre l'idée que les animaux contribuent aux efforts nécessaires pour que tout le monde ait un minimum de bien être. Ce qui ne va pas c'est que l'effort et le bien être obtenu ne soient pas répartis équitablement.
Tu le dis toi même, tu ne veux pas que les humains soient épuisés, blessés, tu veux qu'ils aient du comfort, qu'ils aient du temps pour eux, que tout le monde ne taffe pas aux champs, etc. C'est bien, mais est-ce que tu veux la même chose pour les animaux ? Peut être qu'eux non plus ils n'ont pas tous envie de bosser aux champs. Bien sûr ils n'auront pas envie de lire on bon bouquin, mais peut être qu'ils aimeraient faire une petit randonnée de temps en temps ? Ou qu'ils aimeraient bien ne pas manger la même chose tous les jours ? Voir d'autres animaux que leur troupeau ? Faire des trucs qui ne servent pas directement les humains ? Il y a des tonnes de choses qu'on s'accorde et qu'on considère comme des minimums pour nous mais qu'on n'envisage même pas pour les animaux. Alors oui c'est pas évident de savoir ce qu'ils préfèrent, mais déjà on ne cherche quasiment pas (à part le minimum pour qu'ils continuent de nous servir), et ensuite dans le doute on devrait plutôt les laisser tranquilles et ne pas les faire naître. Parce que ton cheval de trait, oui il accepte de tirer ton tronc, mais comment tu fais pour savoir si ça le fait chier ou s'il y prend du plaisir ? Tu sais dire quand il veut vraiment pas (parce qu'il refuse de le faire), mais nous humains on n'attend pas de vraiment plus vouloir avant d'arrêter. On s'accorde le privilège de pouvoir arrêter quand ça devient trop désagréable, pas quand on sature complètement.
Et on s'accorde un confort énorme par rapport à eux : un lit douillet, une chambre individuelle, de bonnes boissons, des plats très bons et variés, une température intérieure idéale, des soins au moindre petit bobo (mal de tête, etc.), du soins psychologiques, de la musique, un lavage dès qu'on a quelques trucs désagréables sur le corps, des trucs qui nous protègent des moustiques (certains animaux aimeraient certainement ne plus avoir de mouches qui viennent les faire chier, on fait quelque chose pour ça ?), etc, etc. C'est très bien tout ça, mais on est très loin d'avoir la même exigence de confort envers les animaux qui travaillent pour nous. Notre espérance de vie a explosé. Qu'en est-il pour les animaux ?
Et quand ton animal de trait n'est plus capable de travailler assez bien, tu fais quoi ? Tu le tues pour qu'il soit mangé je suppose. Pour les humains quand ça arrive on les aide à continuer de vivre jusqu'à ce qu'on ne puisse plus rien faire pour eux. On leur accorde même une retraite pendant qu'ils sont encore capables de travailler. Pourquoi cette différence ? Ton animal de trait si on le laissait mourir de vieillesse sa viande ne serait probablement pas consommable, donc si on traitait les animaux comme les humains personne ne mangerait de viande.
Et enfin même si toi tu fais tout ça, et que les animaux qui travaillent avec toi sont aussi heureux que toi, comment tu fais pour que ce soit pareil pour tous les animaux qu'on fait travailler ? Parce que naturellement c'est pas ce qui se passe.
Ce qui est nécessaire c'est d'apporter des nutriments oui, pas que ce soit du fumier. Ces nutriments peuvent venir d'ailleurs : nos propres excréments (ça tombe bien c'est justement les mêmes nutriments que ceux qu'on a puisé), le compostage, ou en les fabriquant autrement.
Bien sûr que s'il y a des trucs mangeables qui vont se perdre c'est mieux de trouver quelqu'un à qui les donner, plutôt que de les mettre au composte. Ce qui ne va pas c'est de dire qu'on va élever des animaux parce qu'on a des restes à leur donner.
Il y a pourtant les nutriments qu'on veut dedans, donc on doit pouvoir trouver une solution pour les réutiliser pour refaire pousser des trucs.
Et alors ? C'est ce qu'on fait actuellement ça. On ne peut pas faire autrement ?
Esclave sur le wiktionnaire : Celui ou celle qui par sa naissance ou par sa capture n’est pas de condition libre ou que la violence a mis sous la puissance absolue d’un maître.
Larousse : Personne de condition non libre, considérée comme un instrument économique pouvant être vendu ou acheté, et qui était sous la dépendance d'un maître.
LeRobert : Personne qui n'est pas de condition libre, qui est sous la puissance absolue d'un maître.
Pour moi ça colle assez bien pourtant. L'animal n'est pas libre et l'humain qui le possède peut faire quasiment ce qu'il veut de lui, y compris le tuer. Et si l'animal refuse de faire ce que l'humain veut, il est généralement contraint par la force.
Chez les humains ya pas forcément ce privilège...On a pas tous le loisir d’arrêter comme ça quand on sature. Ce passage m'a énervé : non, on est pas tous privilégie. Par exemple ya eu des vêtements, des smartphones fabriqués par des enfants. Tu as aussi comme dans le film I, Daniel Blake de Claude Lelouch. J'ai une amie qui est en arrêt maladie, la caf lui a refusé. Elle s'est retrouvé endetté. Tu as aussi la prostitution pcq il faut payer le loyer. C'est bien que tu le dise parce que en effet, nous exploitons les autres pays tout en étant nous-même exploité. On a pas le choix à moins d’être née la cuillère à la bouche.
Alors pour ce qui est de l'espace qu'on accorde aux animaux, en effet ils pourraient faire une rando, je te l'accorde Mais on a occupé tout l'espace.
Quant à mon amie, elle amène son cheval en vacance, elle le promène et part dans la région, dans les endroit où le cheval peut se promener, en plus de la grande prairie où il est en compagnie avec 2 autres chevaux et il fait sa vie de cheval. D'autre part on le chouchoute contre les mouches qui l'embête, on le brosse et le soigne. Le cheval il peut pas faire ça tout seul. Il a une queue faite contre les mouches mais pour le museau : rien à part nous et ça le soulage. Tu vois bien qu'on les laisse pas comme ça. Pas nous. Du coté des poules. Ben yen avaient qui sautaient au dessus de la clôture et allait picorer dans mes parcelles où j'ai planté des courges. On laissait faire, c'était pas gênant. Puis ya eu un chien qui passait, a couru et a tué la poule en liberté. Sous mes yeux pcq t’arrête pas un chien qui sort ses canines comme ça. T'as aussi les renards, les rapaces...Là elles ont une clôture sur laquelle nous pissons car notre odeur humaine éloigne les renard. Elles ont aussi une belle cabane avec un bip pour les prévenir quand ça va fermer et ainsi les protéger des renards. Cette cabane, nous la nettoyons régulièrement et on met toute la paille et fiente au potager. C'est synergique. On a aussi mis des arbres fruitiers, des pommier pour varier leur alimentation en plus des déchets alimentaires de la restauration, de la prairies, des insectes parce que notre lieu gorge de vie et que nous prenons soin du sol. Elles ont plusieurs parcelles différentes où elles peuvent se promener.
Le cheval, il le dit et ne tire pas le tronc quand il veut pas et ça mange de l'herbe comme les moutons, chèvres. Une prairie c'est tout ce dont il a besoin et il faut la surveiller car certaine plantes sont toxiques pour le cheval comme la porcelle enracinée. Il a une foret à coté, où, quand il tire les troncs, il mange les jeunes arbres, des cornifères ça les arrange car c'est du Douglas pour la construction. Certe, ya d'autre essences mieux mais ça pousse vite...Tu n'as pas travaillé avec des chevaux de trait ? Ayant fait une formation en BPREA bio, nous avons eu à travailler avec des chevaux de traits. On les a tracté, ça ne se fait pas n'importe comment, ya des étapes et le cheval, lui, il ne travaille pas avec n'importe qui. Il a aussi ses préférences et habitudes.
Oui, on les as domestiqué pour le transport, pour l'agriculture, notre confort et nous prenons soin du leur en retour. Si on a domestiqué les chats et chiens c’était pour protéger nos récoltes des rongeurs ou le troupeau. De nos jours, on a des frigo qui permet de protéger les légumes mais les animaux reste indispensable au champs. Tu as des daims qui mangent tes cultures. Des lapins, des rat-taupiers, des oiseaux granivores. Et le chien traque le lapin et attrape le rat taupier. Je vois pas comment je ferais sans les animaux surtout si mon objectif est de nourrir la population pour pas que tu meures de faim.
Donc des fois les chasseurs peuvent organiser des battus pour trouver le terrier du lapin ou liquider les sangliers et ainsi préserver nos récoltes.
Effectivement, pour faire ces outils, il a fallu du minerai. Mais ya un détail que tu oublies : c'est beaucoup plus simple à fabriquer qu'une machine. Et ça se répare. Ton tel, ton ordi, ta voiture, tu peux pas le réparer toi-même : c'est tout le problème de la miniaturisation et j'avoue que j'apprécie particulièrement les nouvelles voitures électriques. Nous on peut réparer nos vieux tracteurs à la seule condition que ce soit d'ancien modèle. L'outil du cheval ? C'est juste une lame.
Le fond de mon message c'était qu'on s'accorde bien plus de privilèges qu'aux animaux. Je ne dis évidemment pas que la condition humaine est parfaite pour tout le monde, ni que la condition animale est horrible pour tous les animaux. Je dis qu'en général on a énormément amélioré la condition humaine et assez peu la condition animale (en comparaison). Et que d'une manière générale, en moyenne sur terre, la condition animale est horrible pour les animaux, et qu'en comparaison la condition humaine est très très confortable.
Ton amie avec son cheval elle le traite comme un animal de compagnie, qui sont généralement plutôt bien traité. Si tous les animaux étaient très bien traités je n'aurai pas de problème, on ne pourrait même plus parler d'exploitation animale de toute façon. Le problème c'est que dans l'élevage c'est quasiment impossible (notamment pour des raisons économiques comme tu disais dans un autre message).
L'exemple des mouches c'était surtout pour illustrer le fait que si nous humains on avait eu ce problème, on l'aurait réglé depuis très longtemps, et la solution serait bien plus permanente et ne nécessiterait pas la présence d'un humain d'accord pour chouchouter. Et c'était juste un exemple d'un truc visible qui gêne clairement les chevaux, parmi tous les trucs gênants pour les animaux dont on n'a même pas idée parce qu'on n'a pas cherché alors que pour nous c'est très facile de les connaître. On met beaucoup plus d'efforts à améliorer le bien être humain que le bien être animal. L'exemple le plus frappant c'est l'expérimentation animale où souvent on baisse volontairement le bien être d'animaux pour améliorer notre propre bien être.
Pour l'exemple de la poule tuée par le chien, oui, la mise sécurité c'est clairement quelque chose qu'on fait assez bien pour les animaux. Probablement à l'excès même. Mais là aussi il y a une différence de traitement : un chien qui tue un humain on le tue. Un chien qui tue une poule, on enferme les poules.
Exactement :)